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Le calendrier de NumaSous le roi sabin Numa Pompilius (715-672), deuxième roi de Rome et vénéré comme le grand organisateur de la vie religieuse romaine, ou peut-être Lucius Tarquin l'Ancien (616-578), premier roi étrusque, le calendrier archaïque aurait subi une importante réforme, l'adjonction de deux nouveaux mois : janvier et février L'année romaine s'allonge et compte désormais 355 jours répartis en 12 mois dont 4 de 31 jours (mars, mai, juillet, octobre), 1 (février) de 28 et les 7 autres de 29. L'année de Numa correspond presque exactement à l'année lunaire qui compte 354 jours et le jour supplémentaire a certainement été rajouté en raison de la foi superstitieuse des Romains dans le caractère favorable des nombres impairs. Trop courte d'une dizaine de jours par rapport à l'année solaire, l'année doit être corrigée et allongée artificiellement. Chaque deux ans, le Pontifex maximus ajoute donc entre le 23 (jour des Terminalia) et le 24 février un mois intercalaire (mensis intercalaris, souvent appelé Mercedonius mensis) qui dure alternativement 23 ou 22 jours. Selon certains, le mois intercalaire de 23 jours était placé après le 24 février et celui de 22 jours après le 22 février, selon le tableau ci-dessous :
De trop court, le cycle quadriennal est devenu trop long de 4 jours (1465 jours contre 1461). L'excès était corrigé (connaissance du cycle de Méton?) par la suppression du mois intercalaire certaines années, ce qui compliquait évidemment l'établissement du calendrier, mais semble confirmé par Tite-Live.
Pourtant le calendrier de Numa contient dès l'origine tous les germes qui vont rendre son évolution particulièrement cahotique, et les multiples corrections et ajustement qui seront périodiquement proposés ou mis en poeuvre par la suite ne feront que compliquer les choses et provoqueront un désordre auquel il ne sera pas remédié avant l'instauration du calendrier julien. |